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Voyage en Terre Inconnue

7 mai 2012

Les affirmations

Depuis longtemps, je voulais un garçon. Sans doute en partie parce que j’avais trouvé les rapports mère-fille compliqués, j’ai en effet eu une maman qui se voulait fusionnelle, tandis que j’ai très tôt eu besoin de mon indépendance et de sentir mon individualité.

Au début e ma grossesse, je pensais attendre une fille. Sans doute, j’imaginais ça pour me préparer à cette éventualité. Et je me suis même mise à aimer l’idée, à me dire que ce serait peut être même mieux. En effet, mon frère aîné est décédé quelques jours après sa naissance, suite à une opération du cœur. Alors une fille en premier, cela pouvait sans doute également déjouer cela, tandis qu’un garçon raviverait mes angoisses…

Mais en réalité, au final fille ou garçon, peu importe, du moment que c’est un bébé en bonne santé, nous l’attendons avec bonheur.  Et puis, on ne décide pas vraiment !

Je sais désormais s’il s’agit de l’un ou de l’autre, je le garde pour nous.

A l’annonce, le papa était heureux, mais il aurait été heureux, quoi qu’il arrive ! Il se fait beaucoup à l’idée !Pour ma part, j’ai pris le temps d’intégrer l’idée ! C’est vrai, c’est étrange, on est dans le mystère 5mois et en une fraction de seconde, le voile est levé !

Et puis, j’avais besoin d’attendre que l’obstétricienne ausculte le cœur et me rassure. Ensuite, j’ai pu me réjouir.

Ces deux derniers jours, j’ai fait des rêves étranges. Dans le premier, il y avait William Sheller qui chantait « je veux être un homme heureux », je me dirigeais vers un cimetière mais en fait, je ne parvenais pas à avancer et il venait me chercher, j’avais fais fausse route. Dans le second, j’étais dans la ville de mes parents, il faisait nuit, je marchais et je sais où éteindre et allumer les lumières de la ville, mais d’un coup, j’avance mais mes jambes sont lourdes, il me faudrait une voiture.  Je retiens surtout le fait que je sais où allumer et où éteindre les lumières, soit où mobiliser les bons mécanismes en moi.  Quant au cimetière, il s’agit là de l’expression de l’angoisse qu’il survienne quelque chose à mon bébé, sauf que le rêve indique que ce n’est pas une bonne route.

D’une manière générale, plus la grossesse avance et plus je me réjouie de ce qui m’arrive et de l’arrivée de mon bébé, j’ai tellement hâte de le découvrir, de le toucher !

J’ai parfois des angoisses comme lorsque je sens moins les bulles et puis elles reviennent et je suis soulagée ! Le papa est positif, il me porte, c’est bien !

Je me suis interrogée naturellement sur ma condition d’être mère. Et puis, je me suis rassurée, notamment en voyant ma mère. Comment je suis différente d’elle et ça, de le reconstater, ça me fait du bien ! Je ne serai pas elle mais bien moi, singulière, loin de son histoire à elle et bien dans mon cheminement à moi. C’est tellement important pour moi, d’être différente et singulière.

Le fait d’avoir un petit bout, tout petit, tout nouveau né et si fragile me fait peur, mais je sais aussi que je vais apprendre et que nous serons deux !

Mon amoureux a fini son mémoire, il le rendait aujourd’hui, et c’est un poids en moins, même s’il reste des examens…j’ai désormais hâte qu’on se remette aux travaux, de faire la chambre du bébé. Je commence tout doucement à regarder les vêtements…mais mon seul achat reste un coussin de grossesse/allaitement pour mon dos !

Je me sens prise d’un nouveau souffle, porteur, positif, une confiance en moi quelque part. J’aime sentir les bulles de mon ventre et même si je peste de ne pas pouvoir tout faire avec mon ventre de plus en plus proéminant. D’une certaine façon, je suis heureuse de construire notre famille, fière d’attendre ce bébé et j’ai hâte de le rencontrer. 

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23 mars 2012

D'aussi loin

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être maman.

Je ne sais exactement depuis quel âge, mais j’ai ce souvenir lointain de cette envie.
Au début, en jouant comme beaucoup d’enfant, dans l’imitation, la représentation des rôles…j’étais une petite fille très fille, qui avait des poupées : bébés et barbies, je jouais facilement à la maman !

Mes baigneurs avaient les prénoms que mes parents auraient pu me donner : Damien, Emilie et j’avais grand Paul chez ma grand-mère, dont le prénom rétro semblait aller avec ce vieux jouet, relique de mes tantes. 

Je me souviens également de l’attirance que j’avais envers les plus petits, de mes plus petits cousins. Avec un de mes cousins, né lorsque j’avais 9ans, j’ai eu tout de suite avec lui une connivence particulière, une complicité qui existe toujours, malgré nos différences. J’adorais m’occuper de lui, il était beau (il l’est toujours !) et agréable, on aimait être ensemble et j’aimais ce sentiment maternel envers lui. Je me suis ensuite occupée de sa petite sœur à sa naissance, mais il est vrai que ce n’était pas le même coup de foudre !


Je me souviens également avoir donné le biberon à mon frère petit. J’ai un souvenir vivace lié à une photo illustrant ce propos. Il était rare que ce moment soit sympa, car mon frère avait des problèmes de régurgitation et vomissait régulièrement. Ce jour là, non !
C’est assez étrange, car ça me paraissait bien simple à cette époque là, et à présent que l’occasion va se présenter pour moi, je trouve ça compliqué !
Je trouve ça si fragile un petit bébé ! J’ai si peur d’abîmer mon enfant et faisant mal !

Je me souviens que depuis longtemps, j’ai fait des listes de prénoms et imaginer avoir des enfants. Selon ce que je vivais, selon les circonstances, les prénoms variaient : Paul, Pierre, Apauline, Valentin…bon ça a évolué….
Parfois, je m’imaginais mère au foyer d’un grand foyer d’au moins 6enfants, dévouée…

Et puis, j’ai toujours voulu travailler avec des enfants, l’animation, le scolaire, l’éducatif…
Et encore aujourd’hui, c’est mon quotidien. Certes, les enfants sont un peu particuliers, mais être au côté d’enfants et les accompagner au quotidien est une forme de logique pour moi.

Et pourtant, je flippe un peu à l’idée d’accompagner le mien, d’enfant ! En fait, surtout un nouveau né, la fragilité d’un tout petit être me fait peur…néanmoins j’ai quand même hâte de le rencontrer !

Ma grossesse se voit de plus en plus, ce qui est logique, je l’assume de plus en plus, dans le sens où je me sens plus sereine, plus fière, plus réjouie.

Hier, nous en avons causé avec les jeunes que j’accompagne. Une jeune que je suis depuis 6ans, a bien remarqué mon ventre…
J’appréhendais ce moment, car les jeunes peuvent réagir de manière très différente et particulière à la vue de leur problématique et pathologie. Et puis, c’est vrai, j’ai un problème avec le fait de dire ma grossesse à cause de superstition.
Très vite, ça a fait le tour du groupe que je suis enceinte ! Je n’allais pas leur mentir et nier, et je préférais que l’annonce passe par moi plutôt que par la rumeur.
Je ne sais encore comment, cela va se passer entre eux et moi dans les prochains jours et semaines…
Hier, certains se sont montrés câlins (mais d’habitude aussi !) un, inquiet et cela et lié à son histoire…il se demande comment je vais accoucher, si je vais avoir des tuyaux partout…et autant dire que pour l’instant j’évite ce sujet pour moi-même, alors je ne m’étais pas encore posée la question de le rassurer, car je dois bien avouer que ça m’angoisse quand même un peu moi-même !
C’est assez drôle leurs réactions, hier, ça me conférait un statut particulier…

D’ailleurs, ça c’est le côté positif lorsqu’on est une femme enceinte…on est un objet respecté !
Au travail, on me cherche moins de noises, on provoque moins une femme enceinte, élue de surcroit ! Je ne suis pas dupe mais tant mieux, autant que j’ai un peu de paix ! Et ça ne m’empêchera pas de l’ouvrir !
Oui, c’est un statut particulier…et je l’assume de mieux en mieux !

9 mars 2012

Déclarations

12 semaines et des poussières...c'est le temps des déclarations ! déclarations en tous genre...

Déclarations aux amis et à la famille...à nos frères ravis...un de mes beaux frères s'en doutait et m'observait depuis un certain temps déjà.  Mon frère lui a été surpris car il ne devait pas s'y attendre. Mis à part sa gaffe sur Fb de déclarer qu'il allait être tonton (chose que je lui ai demandé de retirer car je souhaite encore la discrétion!), il semblait vraiment content! Mon autre beau frère est remonté de la Garonne en surprise pour un dîner où étaient présentes les soeurs de ma belle maman, sentant l'annonce poindre et ne voulant pas louper le moment...Certes, moi à ce dîner, je n'avais pas forcément prévue de faire une annonce à une partie de la belle famille ! 

Mon compagnon a envie de crier les choses sur les toits et pas moi ! Plus les gens le savent et moins ça me va! J'ai toujours cette peur qu'il se passe quelque chose qui n'irait pas...et j'ai envie de discrètion, protection...nos parents ont également l'envie de dire les choses, mais j'avoue que là encore c'est moi, qui souhaite encore le silence...en rapport avec cette peur...

Déclarations au travail...pas que je n'ai eu envie mais ça devenait une nécessité. par exemple, je devais partir en formation en Juin à l'autre bout de la France, impossible dans ces circonstances ! Et très franchement, ça me permet aussi de bénéficier d'avantages, comme 10% de réduction de travail...ça existe et je suis contente d'en bénéficier, il a fallu trouver des montages particuliers car impossible de partir chaque jour 1/2 h avant la fin de mes horaires, mais les solutions me conviennent et sont les moins contraignantes professionnellement. 

A présent, plusieurs collègues le savent ou d'autres l'ont devinés...mon compagnon en a parlé aux cuistos (nous travaillons ensemble et le repas à certains moments fait parti de mon travail). Le cuisto chef est cool, il a 3 enfants et est très au fait de ce que je peux ou non manger, il m'a même demandé si j'avais des envies! Mais non! et je reste très raisonnable dans mes demandes (légumes bien lavés, viandes rouges bien cuites, fromage pasteuristé...). 

Pour l'instant, les jeunes n'ont pas encore remarqué...certaines de leurs réactions peuvent être particulières: transfert, jalousie...et ça va probablement me donner du fil à retordre! Les petits risquent de ne pas remarquer tou de suite mais les plus grands, ados, si...

 

Les déclarations, c'est aussi la CAF, la sécu...et commencer à penser aux modes de garde...et là j'avoue être un peu paumée!    Comment faire au mieux? je ne pense et n'éspère pas que dans ma campagne, ce soit la même galère qu'à Paris (ce que je trouve effroyable!), je me pose également des questions sur la frais...Le mieux serait la crèche, mais ça dépend aussi de nos horaires...mais ce serait le mieux, car je bénéficie de 10 semaines de congés (presque comme les scolaires) et pour l'instant au vue de nos planning, nous avons besoin d'un mi temps de garde (mais encore une fois ça dépend des horaires!). Pour ma part, je vais demander à passer en externat sur mon lieu de travail à la place de l'internat mais je ne sais si cette demande sera accordée, donc je ne peux tabler dessus !

Je m'interroge également sur ma reprise...à priori grâce au moment où tombe mon congés mat, je vais récupérer mes congés d'été et de Toussaint pour prolonger mon congés, soit reprendre en Décembre à la place de novembre...c'est top ! Mais comment reprendre...à 80% + complément CAF ? j'avoue que je suis paumée et que je dois me pencher sérieusement sur la question ... 

Et quant à ce qui est matériel! il y a tant de trucs à réfléchir ! quel lit prendre? comment? ! ça parait simple comme ça mais pas tant ! et pourtant je n'ai pas du tout envie de chose complexe ou accessoire mais j'ai aussi envie d'acceuillir mon bébé! 

Rien à voir avec les déclarations. Mes rêves sont fournis et un peu différents de ce que je fais habituellement. Différent sauf un que je fais à présent régulièrement. je suis dans la maison de ma grand mère paternelle, certains détails changent mais globalement, elle n'est pas tout à fait morte, ou comme si on s'était trompé et qu'on avait mal diagnostiqué sa disparition...et puis d'un coup la réalité revient, elle est bien partie...

Ma grand mère paternelle me manque, quand elle est partie, j'avais cette douleur de me dire qu'elle ne connaîtrait jamais mes enfants et c'était un chagrin.  Comme tous le monde, j'ai eu des gens partis dans ma vie, j'ai fait mes deuils, mais ma mamie continue à me manquer et à me guider. Elle représente une image très positive pour moi, une image simple et douce, quelqu'un qui n'était jamais dans l'affront direct, qui vivait de choses simples et de petits bonheurs. Nous étions proches, elle m'a beaucoup chouchoutée, et je garde un souvenir très positif d'elle, c'est ma guide pilier dans ma vie. 

Je ne sais encore quel est le sexe de l'enfant, mais j'ai cette conviction d'attendre une fille...peut être que je me plante complétement ! Jusqu'à présent, j'ai toujours voulu un garçon mais à présent, j'ai vraiment l'idée d'avoir une fille! Peut être parce que je m'y suis préparée ou bien que les petites filles arrivées cette année sur mon lieu de travail m'ont aidée à évouer mon regard? Et puis, nous avons un prénom de fille ! J'aime sa sgnification, simple et positive...le second prénom sera celui de ma mamie et le troisième celui de la mamie maternelle de mon compagnon...2 figures positives et porteuses pour nous deux. J'ai longtemps pensé à Rose comme second prénom, dérivé du prénom de ma cousine...mais cette dernière a décidé de rompre sa vie et a vécu des choses très dures...ce n'est pas ça que je veux pour mon enfant ! Idem pour u ngarçon, j'ai longtemps pensé à utiliser celui de mon frère décédé Julien...mais je veux du positif! Donc ce sera le prénom italien du grand père de mon compagnon en second (il est décédé voilà un an et demi, je l'ai connu et apprécié) et en troisième le prénom masculinisé de ma grand mère...

Bref, la maternité se fait peu à peu, tentant de reléguer en arrière les mauvaises pensées...et en allant de l'avant...d'ailleurs j'écoute beaucoup l'album de Camille Ilovyou, écrit et enregistré pendant sa grossesse...et une ballade dont le refrain est GO, GO Away...porteur ! 

17 février 2012

ça bouge !

Son coeur bat, nous le savons à présent ! Nous l'avons entendu !

Et ce bébé bouge ! nous l'avons vu ! 

C'était émouvant bien entendu, différent d'entendre le coeur, ça m'a chamboulée d'entendre le coeur. 

Le papa lui avait les yeux brillants, brillants, brillants et un grand sourire ! J'avoue que, pour ma part, j'ai toujours une petite réserve...qui doit me préserver. 

C'est un peu  étrange de voir notre bébé, en fait c'est à la fois émouvant, fabuleux, un émerveillement et à la fois une constatation évidente qu'il est bien là! 

C'est à cela qu'il faut se faire, à être maman ! ça a un côté surréaliste quelque part ! Ce n'est pas du tout négatif d'écrire ça, mais je l'écris dans le sens, où je n'en reviens pas encore vraiment d'attendre un bébé ! C'est merveilleux mais malgré les preuves, je me demande encore si c'est bien vrai, si je ne rêve pas, si je ne vais pas me réveiller ! 

Ce bébé est arrivé alors que je baissais un peu les bras, et alors que je m'inquiète souvent de sa santé, sa résistance, il semble s'accrocher...c'est tellement incroyable que ça m'arrive (enfin!), j'ai besoin de temps pour y croire, savourer ! 

C'est vrai que c'était impressionnant, de voir, les prémices de son corps, sa tête, son nez, ses petits pieds, ses petites mains... et sa taille de 5 cm ! C'est incroyable de voir tout ça sur 5 cm ! 

Mais, je sais que quelque part, le chemin se fait, je commence à m'imaginer, à l'imaginer, j'ai surtout hâte de le connaître, son caractère, sa personnalité...j'ai envie d'en parler autours de moi...j'ai une conviction sur le sexe et un prénom s'impose à moi, pour plusieurs raisons (son origine, sa signification, sa prononciation, sa rareté...) et c'est un des 2 prénoms que nous aimons en commun ! autant dire que côté prénom, c'est la galère! ma moitié n'aime rien ! Et, je dois bien avouer que j'ai des goûts particuliers ! parfois je me dis, mais comment peut-on choisir un prénom pour un enfant sans le connaitre? je pourrais être du genre à vouloir attendre 3 jours avant de lui donner un prénom pour être sûre que ça colle avec lui ! mais voilà, j'ai quand même une idée du sexe et du prénom que je pourrais lui donner...

 

Dans un autre registre, plus contraignant, je découvre les "effets secondaires" de la maternité...: la constipation ! (peut-être est ce lié avec les vitamines prescrites ?) et là je vis un vrai embêtement! Je ne parviens pas à aller à la selle depuis plusieurs jours et c'est vraiment contraignant! Sans compter que ça provoque des douleurs hémorroïdaires! je mange des légumes, prends des pruneaux...la pharmacie m'a donnée une crème et de l'homéopathie...mais sur ce point, je perds patience....

Fermons cette parenthèse et retenons qu'une chose: Il bouge ! et nous avec ! 

10 février 2012

Un chouette moment

J'avais RV gynéco aujourd'hui...ce genre de RV représente toujours une petite appréhension. 

Mais ce rendez-vous s'est bien déroulé, il a été plutôt rassurant. Elle me conseille d'avancer et qu'au fure et à mesure, on allait fermer des portes, comme la fausse couche (et j'éspère bien que je vais perdre cette angoisse bien présente! )

 Ma gynéco m'a fait toucher l'endroit de l'oeuf, donc oui il est bien là !

Mais le moment le plus dense, fut lorsqu'elle a sorti son petit appareil pour entendre le coeur, en précisant que ce n'était pas sûr à ce stade d'entendre quoi que ce soit et que donc, il ne faudrait bien entendu pas focaliser dessus ! 

Et...on a entendu le coeur ! Non seulement le bébé est bien là mais son coeur bat ! 

Et il a été super chouette notre bébé de bien vouloir qu'on capte son coeur pour rassurer son papa et sa maman! 

C'était un moment très émouvant, ça donne le sourire de suite, les larmes émues viennent vite...mon compagnon qui était là, était lui aussi très ému (il est vraiment impliqué et à près tout, comme c'est une consultation axée sur le bébé, ça me parait normal qu'il vienne!). 

Entendre ce petite coeur qui bat en moi...un chouette, très chouette moment ! 

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7 février 2012

Les coïncidences

Actuellement, nous sommes quelqu'uns de mon travail a être arrêté, nous avons des raisons secondaires mais la première raison est tout de même lié à l'ambiance de notre lieu de travail.

Avec certains, nous sommes solidaires, nous prenons de nos nouvelles, d'autant que deux de mes collègues vont être contrôlés. Alors soit c'est notre employeur, et vu sa perversité, c'est possible, soit et ce serait beaucoup mieux, il y a des interrogations sur ce nombre répété d'arrêts au sein d'une même structure.  Pour ma part, l'objet de mon arrêt est grossesse pathologique, et vu le stress que je vis, mes soucis de col, de perte de sang etc, c'est me semble-t'il assez légitime. 

Une de mes collègue qui vit dans la même petite ville, est passée me voir hier, prendre de mes nouvelles. Elle est aussi arrêtée, c'est quelqu'un qui n'est jamais arrêtée et qui peut même mal vivre de l'être, qui ne compte pas ses heures.  Elle m'a invitée à manger ce midi entre nos heures de perm. Je sais qu'elle est très bonne cuisiniaire, et elle a su me faire saliver avec son hâchi parmentier de canard, j'ai accepté avec plaisir. 

Ce qui est top, c'est que nous n'avons pas que parlé boulot et problèmes de travail actuels mais aussi de nos vies. Nous avons eu un échange très interressant autours de la transmission de l'histoire familiale, ce qui est transgénérationnel. 

Elle a à peu près l'âge de ma mère et moi de sa fille, à qui je dois ressembler, en particuliers dans le chemin de vie...anorexie, recherche de soi, sauf que sa fille demeure encore fragile et que moi je n'en suis plus du tout là...

Ma collègue a une histoire compliquée, son mari également, ils ont traversé des choses très pénibles pour pouvoir se construire, se réparer (et parfois en choisisant des métiers bien à propos: elle est AS) et pourtant, l'histoire peut les ratrapper via leurs enfants, néanmoins, ma collègue chemine et évolue, prend conscience qu'elle ne peut pas faire tout le chemin pour sa fille...

Il y avait des parallèles évidents avec mon histoire, celle de ma mère, ma grand mère, sur ce qui se transmet consciement ou pas. Et c'est très en phase avec ce que je vis, car le fait d'être enceinte ça remue, ça pose questions !

Par exemple, je dois m'habituer à avoir peut être une petite fille, à nos relations, à ce que je peux lui transmettre, comment gérer les choses? Ce sentiment est un peu plus fort sur le fait d'avoir une fille mais il en va de même pour un garçon, en fait c'est le fait d'avoir un enfant qui fait réfléchir à tout ça. Qui m'empêche également de m'en réjouir...pour l'instant.

J'ai conscience de beaucoup de choses, j'ai déjà pas mal cheminé, mais il parait évident que ça réinterroge tout ça. Et franchement, parfois il y'a des coïncidence qui n'en sont pas, évoquer ça avec  ma collègue, ça ne l'est sans doute pas tout à fait...Je n'ai pas forcément beaucoup parlé car elle est bavarde et avait sans doute besoin de causer, j'ai beaucoup écouté...mais par rapport au cheminement actuel...quelque part, ça fait du bien. 

6 février 2012

La grossesse c’est un bouleversement

Je ne l’imaginais pas mais la grossesse, c’est un véritable chamboulement.

En réalité, je priais pour être enceinte, j’en rêvais mais je n’imaginais pas ça ainsi !

 C’est un chamboulement physique mais aussi psychologique. Ce n’est pas forcément évident à expliquer mais il ne suffit pas d’être enceinte pour se sentir maman ! J’imaginais que lorsque la nouvelle serait, je sauterais au plafond…et à la place, je n’ai pas su me réjouir.

En réalité, j’ai beaucoup d’angoisses. Des angoisses parce que j’ai des signes qui m’inquiètent : j’ai eu des pertes de sang mais qu’on pourrait aussi assimilées à des règles surprises, mes nausées sont moins présentes, mes seins moins gonflés….C’est peut être du psychotage ou pas, mais je m’inquiète beaucoup sur la viabilité de ma grossesse. Je peine à envisager les choses, à me projeter car je n’ai pas de certitudes…j’attends et redoute à la fois mes prochains rendez-vous médicaux…

Mon médecin m’a conseillé de prendre de l’euphitose sauf que sur internet, et pour le coup, les forums sont tops, c’est un peu déconseillé lors du premier trimestre ! Je me rabats donc sur l’homéopathie et en l’occurrence sépia 9ch qui traite des angoisses.

 La viabilité des choses, c’est un fait, mais je me rends compte qu’il n’y a pas que ça !

Attendre un bébé, c’est aussi se poser des questions sur sa propre histoire ! Se demander si on va être une bonne mère…

 Ma grand-mère a perdu un enfant, son second, d’une malformation cardiaque, ma mère a perdu un enfant, son premier, tout deux des garçons, mon frère aîné, de cette même malformation.

Lorsque ma cousine était enceinte, ma tante avait des angoisses qu’un malheur arrive, elle a dû passer pleins d’examens médicales, et ses 3 enfants vont très bien !

J’ai un peu vécu ces décès comme s’il y avait une malédiction familiale, et malgré le fait de l’avoir travaillé, il existe toujours une part en moi, qui pourrait dire que je suis la prochaine à vivre le drame familiale.  Peut-être est-ce cela qui au fond m’angoisse ?

C’est un peu un comble car pourtant, je me sens très éloignée de la famille de ma mère, nos liens de famille on cessé alors que j’avais environ 11ans et il est beaucoup plus évident pour moi de me référer à mon autre grand-mère, paternelle, qui correspond à une référence positive.

La vie de couple également, peut être chamboulée et ça me fait peur. Dans mon entourage, un copain qui venait de se pacser après 7ans de vie commune, en faisant une gigantesque fête, a laissé tomber son amie, un an après et après son accouchement ! Bien entendu, c’est leur histoire pas la mienne mais il n’empêche que d’un tempérament anxieux, le fait que nos repères soient chamboulés peut être une peur…J’ai en tête d’être vigilante à ça, la présence du couple, la préservation de la vie sexuelle également…

Côté boulot, l’ambiance étant exécrable et infiniment stressante, une pause d’une semaine pour me préserver est plus que bien venue ! D’autant qu’il fait très froid et que rester au chaud à me reposer, me détendre et m’apaiser parait la meilleure chose à effectuer.  

 Un écrit en demie teinte, mais à quoi sert l’écrit si ce n’est pour expulser ce qui nous étouffe en dedans ?

30 janvier 2012

Mauvaise quinzaine

J’angoisse à l’approche de cette quinzaine…

Mon amoureux est parti en formation, certes il revient vendredi soir, mais je n’ai pas très envie d’être seule chez moi…

L’ambiance au boulot est morose, mon collègue sur qui je peux compter est en arrêt quinze jours, je ne lui en veux pas, il est vraiment bloqué des cervicales mais sans lui, c’est plus pénible. Nos jeunes sont très réceptifs à ce type de changement, et en ce moment, on cumule les situations pénibles…et c’est du stress !

Le temps n’est pas de la partie. Il caille vraiment fort. Et depuis que je me suis prise une plaque de verglas en première, ça me stress…Ici, région non montagneuse, on est guère achalandé…et je vis à la campagne…par exemple demain je commence mon travail à 6H30, et s’il se met à neiger, c’est très galère de faire 17 bornes…et ça m’angoisse ! En même temps, je ne vais pas tenter le diable, d’autant que mes prises en charge du matin ont été annulées (grève obligeant soi disant !) et que je ne travaille pas l’AM.

Et pour finir cette quinzaine, ce qui m’inquiète le plus, ce sont mes rendez-vous. La semaine prochaine, rendez-vous gynéco et la semaine d’après échographie. 

Ce qui m’angoisse,  c’est que ça n’aille pas. C’est un peu ma pensée obsession.

Je ne peux pas dire que ça ne va pas mais je ne peux pas dire non plus que ça va. Certains signes m’inquiètent. Je n’ai pas vraiment de points de comparaison. J’évite au possible de regarder tout ce qui est forum et cie, car tout est sujet à interprétation…plutôt flippante. Chaque cas est unique et rien n’est vraiment comparable, mais bon je m’inquiète tout de même !

J’ai besoin c’anticiper les mauvaises nouvelles éventuelles, ça peut paraitre fou mais c’est comme ça ! Je me prépare à ça.

Et quelque part, j’ai un poids qui s’est vraiment libéré, nous pouvons et savons procréer !

Après, j’entame ma septième semaine. Je continue d’essayer au possible de me ménager.

J’ai un ventre que je trouve bien présent (trop ?) et je le camoufle car je n’ai pas du tout envie qu’il soit interprété sur mon lieu de travail. Juste une collègue-amie est au courant et tient sa langue.

Pour l’instant, j’avoue que j’attends que ces fameux rendez-vous se passent pour commencer à anticiper les choses. Je ne nie pas être enceinte mais je me rends compte que l’être est également un apprentissage…ça bouscule tout de même les choses !

Néanmoins, je me sens soutenue. Par ma famille (mes parents, ma belle-maman et son chéri) et mon compagnon, investi. Il sera là, le jour de l’écho et c’est important pour nous de vivre les choses ensemble.  

 

Pour conclure, j’espère que cette quinzaine se déroulera…sereinement et avec de belles perspectives….et que passer le cap, je pourrais envisager les choses avec plus d’apaisement…

20 janvier 2012

Comment est-ce arrivé ?

Nous essayons de faire notre enfant depuis 10mois. Et plus les mois s’écoulaient et moins je prenais les choses bien. Pourquoi ça ne prenait pas ? J’ai toujours eu une peur terrible d’être stérile.

Certes, on nous avait prévenus après des années de pilules, ça peut mettre du temps mais le temps peut paraitre bien long ! J’avoue que je me décourageais un peu. 

D’autant plus, que j’ai un problème au col, ayant passé biopsies durant l’été, à deux doigts d’aller en consultation à la salpêtrière. Ça a généré pas mal de stress et d’angoisses

Début Décembre, l a cousine de mon compagnon, nous a annoncé sa grossesse. Ça m’a mise dans une détresse terrible. Elle ne l’a pas fait exprès mais elle m’a dit "tu vas voir lorsque tu vas arrêter ta pilule, ça peut aller très vite, moi ça a mis 2mois !", j’en étais à 10 mois d’arrêt, à attendre en vain…je ne pouvais pas lui dire. J’ai pleuré tout le WE, les larmes coulaient et coulaient et je ne parvenais pas à les retenir. Ça peut paraître égoïste comme réaction mais on ne peut pas toujours maîtriser ses émotions.  Et en même temps, lors de ce WE, avec ces pleurs, j’ai aussi pu lâcher ma frustration, ma tristesse et l’évacuer, quelque part, je pense que ça m’a fait du bien !

Nous avons appris par la suite que la cousine de mon compagnon avait un souci avec cette grossesse et elle a dû subir une IVG thérapeutique. J’ai essayé d’être là à ma façon pour elle, je lui ai notamment envoyé des messages de réconforts et de soutien car je culpabilisais également de n'avoir pas su me réjouir pour elle.

Le mois de Décembre était assez booké et après avoir versé mes larmes, je me suis dis que je laissais tomber pour ce mois ci car j’avais trop de choses à faire ! Et c’est vrai que j’avais pleins de choses à faire, au boulot, la période de Noël est toujours une période prenante.

J’ai donc lâché prise. J’ai eu un rhume et alors que depuis 10 mois, je fais attention à ne pas prendre de médicaments, j’en ai pris ! J’ai fait la fête avec des collègues où j’ai un peu bu (mais pas déraisonnablement), je me suis dis que j’allais profiter de Noël, boire une coupe de champagne, manger du foie gras et des huitres…

En gros j’ai lâché prise en me disant qu’on reverrait ça pour le mois prochain…

…Et je suis enceinte !

Et du coup, je culpabilise, car j’étais enceinte, je ne savais pas, j’ai pris des médocs pour soigner mon rhume, et pas des médocs conseillés pour une grossesse, j’ai bu de l’alcool (même si cela a pu se limiter à une coupe de champagne, j’ai tout de même fait le réveillon 3jours de suite, grâce à ma famille recomposée !), j’ai mangé des aliments pas forcément conseillés…et ça me fait culpabiliser !

J’avoue avoir très peur, comme la cousine de mon compagnon, d’avoir une grossesse pas viable. J’ai eu des signes inquiétants voilà quinze jours. J’ai consulté en urgence ma gynéco, et ma grossesse a été confirmée à ce moment là. Malgré un test de grossesse plus qu’indécis (avec un trait rosé très pâle mais présent, laissant flou l’interprétation). Pour ma gynéco, il est nécessaire d’attendre l’écho des 2mois, donc je me sens un peu suspens.

Je pense toujours dans un premier temps au pire, parce que je suis comme ça, préférant me préparer à la plus triste éventualité et me réjouir si ce n’est pas le cas.

Pour l’instant, je ne projette pas encore trop, j’attends de voir…je me repose autant que possible, me préserve, délègue, ce qui n’est pas toujours chose facile lorsqu’on n’est pas habitué !

Je ne sais pas comment les choses vont tourner, mais quoi qu’il arrive, les choses bougent en moi.Si ça tourne vinaigre, c’est que ça doit être ainsi, je suis rassurée car désormais je sais que nous deux, nous pouvons, que c’est compatible et je peux donc enlever ce poids là, c’est un soulagement quelque part.

En attendant, je tente de vivre au présent et de positiver, et de croire… 

18 janvier 2012

Par quoi commencer ? par le début !

J'ai toujours aimé écrire, comme quelque chose d'exutoire, parce que je crois fort au pouvoir des mots qu'on met symboliquement à l'extérieur de soi pour ne pas le garder étouffant à l'intérieur. 

J'ai toujours eu de la facilité avec l'écrit, aimant jouer avec les mots, faire des métaphores...et pourtant, voilà que le thème de mon blog me met en difficulté! 

Alors pourquoi ce blog? La première chose qui me vient en tête, c'est de garder trace de ce que je vis: ma grossesse. La seconde, très probablement parce qu'écrire peut me faire du bien, avec l'idée d'extérioriser quelques angoisses. 

Pour l'instant, j'avoue que je peine à aborder ma grossesse et même tout simplement à me dire que je suis enceinte ! Quand bien même, je vis des nausées, j'ai un dégoût présent de la nourriture, je suis fatiguée...en fait, certains signes me font parfois songer à une fausse couche ou bien à une grossesse extra-utérine...et du coup depuis le début, je suis dans cette peur terrible que ce genre de chose survienne...en conséquent, la peur paralysante m'empêche de me réjouir tout à fait...j'ai besoin d'attendre encore quelques semaines pour cela...

Néanmoins, il est important de préciser que cette grossesse est désirée par mon compagnon et moi même, que procréer a mis du temps, souvent frustrant et décourageant...nous souhaitons fortement ce bébé. D'ailleurs pour palier à mes angoisses de "mauvaises mères", je lui parle le soir, je lui dis que je l'attends, qu'il peut prendre toute la place qu'il veut dans mon corps, que nous allons nous accrocher ensemble et que ça va aller...

Je tente également de ne pas seulement regarder les sites grossesses et forums généralement assez anxiogènes, et tente d'autres approches, comme se renseigner sur les couches lavables! Il n'est, pour l'instant, pas évident de se projeter dans les mois à venir, alors je dois m'éfforcer de vivre le moment présent, le plus apaisant possible...

Grosso-modo, ce premier article un peu brouillon pour commencer, car il faut bien débuter à un moment donné! Dire tout ces changements, dans le corps et la tête!  On exusera le côté confus de cet écris, je découvre également cette plateforme de blog, qui, pour l'instant, m'est un peu imprécise (je crois qu'il va me falloir des cours!)...et en attendant, j'ai envie de dire " Bon vent! "

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Voyage en Terre Inconnue
  • Et voilà que la vie nous emmène sur un nouveau chemin de randonnée... Une randonnée féconde, puisqu'il s'agit d'un bébé... Féconde, parce que tout chemin amène à grandir...et que cette aventure nous conduit à l'exploration d'un voyage en terre inconnue.
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